Sony a7 IV : fiche technique, prix, et avis

par Partons en Voyage

Enfin, on l’attendait, le Sony a7 IV vient d’être dévoilé ! On connaît désormais toutes les spécificités techniques du Sony Alpha 7 IV. Le tant attendu successeur du a7 III, une des meilleures ventes de la marque, n’a donc plus de secret à présent. Et ce nouveau modèle n’est pas une simple mise au goût du jour. Capteur plein format de 33 millions de pixels, vidéo 4 K 60 images par seconde en 4:2:0 10 bits, autofocus à détection de phase ultra rapide et précis,…voilà un futur grand qui a de sacrés arguments pour répondre aux besoins des photographes comme des vidéastes. Dans cet article, je vais donc vous présenter, la fiche technique de ce nouvel hybride mais aussi et surtout mon avis, sans oublier son prix et sa date de disponibilité. Ici, vous ne trouverez pas un copié/collé des arguments marketings de la marque mais bel et bien mon point de vue indépendant.

Sony a7 IV

Fiche technique du Sony a7 IV

  • Taille du capteur : Plein Format (24 mm x 36 mm)
  • Capteur : Exmor R
  • Pixels : 33 Millions
  • Poids : 658 grammes
  • Viseur : OUI
  • Stabilisation 5 axes : OUI
  • Ecran tactile : OUI
  • Taille écran : 7,5 cm
  • Ecran orientable : OUI 
  • Tropicalisation : OUI
  • WIFI : OUI
  • Flash : Externe
  • Système de mise au point : AF à détection de phase et AF à détection de contraste
  • Monture : E/FE

Caractéristiques spécifiques du Sony Alpha 7 IV

  • 4K 60 images/seconde en 4:2:0 10 bits
  • Real Time Track Eye-AF, détection de l’oeil sur l’humain, les animaux, les oiseaux, y compris en vidéo
  • Streaming en 4K
  • Profils S-Log 3 & S-Cinetone

Ergonomie du Sony a7 IV

En terme de prise en main, il ne faut pas vous attendre à une immense révolution. Sony garde une recette qui a fait ses preuves : un boitier hybride au gabarit contrôlé mais avec un équilibre assuré. Seul un écran orientable fait, enfin, son apparition.

Une ergonomie classique qui a fait ses preuves

Ainsi, il n’y a pas de grand coup de neuf niveau ergonomie, et c’est tant mieux car avec son poids de 650 grammes, l’Alpha 7 IV est un hybride qui respecte la philosophie de cette typologie d’appareil : la légèreté. On est loin des encombrants reflex qui séduisent de moins en moins. Pour autant, avec sa poignée creusée, voilà un boitier qui permet une prise en main équilibrée, y compris avec des télé-objectifs, qui ont des poids plus conséquents. Une très bonne chose ! Car si vous êtes nombreux à rechercher de la compacité pour votre matériel, la prise en main ne doit pas pour autant être sacrifiée.

En effet, d’expérience, un boitier léger avec une mauvaise prise en main, cela devient vite agaçant. Voilà pourquoi, je regarde toujours avec attention l’équilibre de la prise en main. Ici, ce nouveau Sony a7 IV répond donc parfaitement à cette double exigence de légèreté et de prise assurée. On peut donc lui mettre un bon point sur ce sujet !

Sony Alpha 7 IV

Des boutons et molettes toujours bien placés

Niveau boutons et molettes aussi, Sony n’a quasiment rien changé ! On retrouve la très importante molette de prise de vue, avec des personnalisations possibles, des roues avant et arrière pour effectuer ses réglages ou encore des boutons de raccourcis. Cet Alpha 7 IV possède également une molette d’exposition sauf que désormais, elle peut être verrouillée. Un point très important car cela évite le désagrément d’avoir la molette qui tourne dans le sac de transport et de photographier avec de mauvais réglages…oui c’est du vécu ! De plus, on peut personnaliser le réglage accessible par le biais de cette molette.

Autre nouveauté, un commutateur photo/vidéo et S&Q apparaît. Ainsi, selon que l’on est sur photo ou vidéo, les réglages et les menus changent. Sony met en avant un passage plus facile de la vidéo à la photo et inversement. En effet, nous sommes nombreux à utiliser nos appareils photo hybride pour ces deux pratiques. C’est donc également une bonne chose.

Sony a7 IV fiche technique

Je regrette seulement qu’on ne trouve pas une molette d’accès rapide aux réglages de rafale et d’autofocus, comme sur l’Alpha One. En effet, l’AF et la rafale, sont des réglages que j’utilise très régulièrement. Je préfère donc des appareils qui me permettent d’accéder rapidement à ces fonctionnalités. Mais heureusement, on y accède tout de même par des boutons à l’arrière de l’appareil. À l’arrière, justement, on retrouve nombre de boutons qui donnent des accès indispensables aux réglages rapides : AF, ISO, etc ainsi que l’accès aux menus complet de l’appareil.

Nouveaux menu Sony

Côté menu, justement, la marque japonaise propose ici du neuf ! Les menus Sony sont souvent décriés, trop compliqués, peu clairs…personnellement, je n’ai pas eu de reproches à faire lorsque je possédais le Sony Alpha 6400. Même si je dois dire qu’en matière de menu, Lumix a une sacré longueur d’avance. Il est bien plus facile de naviguer dedans et on retrouve toujours ses réglages favoris même quand on ne shoote pas pendant longtemps. De plus, les menus sont 100% tactiles depuis longtemps. Les menus tactiles, une nouveauté chez Sony. Un point positif mais qui aurait dû être la norme depuis longtemps.

Menu tactile simplifié

Depuis la sortie de deux boitiers très haut de gamme, l’Alpha 7S III et l’Alpha One, la marque a intégré des nouveaux menus plus lisibles, plus intuitifs. Ces nouveaux menus se retrouvent également dans le nouveau Alpha 7 IV et constituent désormais un argument de vente… Que des menus mieux pensés soient un argument, ça a de quoi faire sourire. Vu le prix des appareils photo, des menus intuitifs, le minimum qu’on est en droit d’attendre venant d’un constructeur de produits électroniques, non ? Or, là, la marque avoue qu’ils étaient mauvais sur le sujet, qu’ils se sont améliorés mais seuls certains produits haut de gamme auront le droit à cette rectification…!

En effet, le Sony Alpha 7C ou encore le nouveau ZV-E10 n’ont pas le droit à ces menus améliorés. Ce choix est clairement mesquin de la part de la marque, je trouve…Mais bon, si vous penchiez pour l’Alpha IV, vous bénéficierez de ces nouveaux menus ! Pour faire simple, si vous étiez chez Sony avant, il va falloir apprendre ces nouveaux menus qui seront plus agréable à l’usage. Et si vous découvrez la marque, il vous faudra aussi passer par une phase d’apprentissage. Ce n’est donc pas, de mon point de vue, un argument de vente suffisant. Bref, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat.

Sony a7 IV avis

Viseur avec une meilleure résolution

Par contre, voilà une amélioration bien plus intéressante, sur ce Mark IV par rapport au Mark III, elle concerne le viseur ! Ici, on a un viseur OLED de 3,68 Millions de points. Ce viseur est mieux que sur l’Alpha 7 III qui avait un viseur de 2,3 Millions de points. On est au même niveau qu’un Canon EOS R6 ou un Nikon Z6 II. Bref, Sony met son viseur au niveau de la concurrence.

Sur ce point, Sony fait un peu des économies de bout de chandelle avec un viseur qui n’est pas à la hauteur du prix du boitier. Vu son tarif, on aurait pu espérer un viseur comme sur le Lumix S1 et son viseur de 5,76 millions de points qui est hyper confortable. Sachant que le Lumix S1 coûte 400€ moins cher. Il n’empêche que ce viseur est le minimum pour photographier confortablement d’autant qu’il possède un taux de rafraîchissent jusqu’à 120 images par seconde. Mais le Lumix nous a rendu exigeant, on aurait donc aimé mieux !

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Enfin l’écran orientable est là

Côté écran aussi, on trouve de grandes avancées non négligeables ! Enfin, le Sony Alpha 7 IV est doté d’un écran orientable à 180°, contrairement à son prédécesseur qui possédait un écran seulement inclinable. Pour un boitier hybride tagué autant vidéo que photo, cet écran orientable est un minimum. Mais j’ai envie de dire, c’est un peu un must depuis pas mal d’années, en photo comme en vidéo. Là encore, cet écran orientable est devenu un argument de vente, voire d’enthousiasme surjoué alors que déjà en 2017 mon Lumix G7, un hybride moyen de gamme, possédait un écran orientable.

En effet, un écran orientable n’a pas pour seule utilité de se filmer en mode selfie (Vlog). L’écran orientable est très utile aussi et surtout pour des prises de vue avec des angles originaux. Quand on veut proposer une composition différente à ses photos, l’écran orientable est un vrai allié ! Personnellement, je m’en sers énormément pour trouver des cadrages différents pour mes images. Voilà donc un vrai point positif pour cet Alpha 7 IV qui ne vous bloquera pas dans votre créativité. À noter, l’expérience tactile sur l’écran a également été améliorée.

Sony Alpha 7 IV écran orientable

Connectiques et autonomie

Comme son prédécesseur, ce nouveau modèle embarque deux emplacements pour carte mémoire. C’est évidemment une bonne chose car avec un capteur de 33 millions de pixels et la vidéo 4K 60 fps, le poids des fichiers est vite important. De plus, nombreux professionnels préfèrent enregistrer leurs images sur deux cartes pour éviter les problèmes techniques de l’une d’entre elles qui entraînerait la perte de toutes leurs photos. À noter, il dispose d’un slot compatible avec les cartes UHS-II SD et un autre slot pour carte CF Express de type A. Toujours sur les connectiques, on trouve une prise HDMI, une sortie micro ou encore une sortie casque.

Coté autonomie, la marque annonce que la batterie a une durée de 610 photos. Un point positif car l’autonomie qui est le point faible des hybrides car ils sont plus gourmands en énergie. Néanmoins, c’est un niveau habituel car on est sur les mêmes niveaux de performance qu’avec le Mark III.

Sony a7 IV connectique

Bref, voilà un boitier dans la droite ligne des modèles précédents. Sony ne change pas grand chose et c’est tant mieux tant l’ergonomie est satisfaisante. Compacité et équilibre sont correctement contre-balancé et on a sous la main tous les réglages nécessaires. On notera l’apparition d’un écran orientable qui permet des cadrages plus originaux. Et bien sûr, ce boitier est doté d’une construction résistante à l’humidité et la poussière. Mais heureusement, ce Mark IV a plus d’un tour dans son sac et l’essentiel n’est pas là.

Sony Alpha 7 IV : performant en photo comme en vidéo

Au delà de l’ergonomie, qui est fondamentale pour une prise en main équilibrée, ce Sony a7 IV est surtout un sacré morceau qui va en faire parler plus d’un. Nouveau capteur de 33 Millions de pixels, processeur BIONZ XR, il dispose d’une mise au point automatique ultra rapide et surtout très précise, qui constitue un sacré argument en faveur de ce boitier. Enfin, côté vidéo, le mark IV surpasse son prédécesseur avec la 4K 60 images par seconde en 4:2:0 10 bits. Voici donc un hybride plein format qui coche toutes les cases avec des performances et des images de qualité, en photo comme en vidéo.

test AF détection oeil animal
© Sony

Nouveau capteur 33 Millions de pixels

Sony inaugure un tout nouveau capteur plein format. Ici, on reste sur un capteur plein format, au format 24×36 mm, qui permet, une des meilleures qualité d’image. Si vous êtes sensible au flou d’arrière plan très marqué, que vous aimez les images très détaillées, ou encore une captation de la lumière plus subtile, voilà une taille de capteur faite pour vous. Depuis que j’ai découvert le plein format, moi qui adore le bokeh et les flous très marqués , je ne reviendrai pas en arrière.

La grande nouveauté du Sony a7 IV est de pouvoir photographier en 33 millions de pixels, et non plus 24 Millions de pixels. Bien sûr, les millions de pixels, ce n’est pas le plus important, et ne croyez pas que c’est la seule chose qui fait la qualité d’image. Néanmoins, avec 33 millions de pixels, on peut surtout effectuer de très grands tirages, sans perte de qualité de votre image. Cela permet de recadrer dans l’image en post-traitement si besoin. Quand on a un zoom trop court, cela permet de recadrer son image et de pouvoir approcher son sujet alors qu’on ne pouvait pas au moment de déclencher. Légèrement, évidemment, pour garder une définition suffisante.

Et puis, vu que nous possédons des écrans avec une résolution de plus en plus grande (écran 5K, télé 8K, etc), photographier en 33 millions de pixels, c’est se donner la possibilité de visualiser ses images en pleine qualité. Je trouve donc plutôt positif d’avoir une évolution en terme de capteur entre les deux modèles.

Sony alpha 7 IV nouveau capteur
© Sony

Un hybride plein format qui se positionne entre ses concurrents

Finalement, ce Sony Alpha 7 IV se situe à la croisée des chemins. D’un côté, on a les hybrides plein format dans les 2000/2500€ (nu) qui ont des capteurs entre 20 et 24 Millions de pixels. De l’autre côté, on trouve les hybrides plein format haute résolution qui ont, en général, des capteurs entre 42 et 61 Millions de pixels et dont le prix démarre à 3500€ nu. De ce point de vue là, c’est malin, car il est un peu au dessus de ses concurrents directs en offrant plus de millions de pixels. Pour autant, son prix est loin des modèles haute résolution qui débutent à plus de 3500€ nu. Voilà qui fait de cet hybride un rapport qualité/prix intéressant quand on regarde ce point précis. De ce point de vue là, je trouve le positionnement de Sony habile.

photo oiseau test AF
© Sony

Nouvelle colorimétrie pour vos images

Par ailleurs, Sony met en avant la possibilité de donner un rendu de couleur meilleur et/ou personnalisé à ses images. S’il y a bien un reproche que j’ai à faire à la marque : la colorimétrie. Clairement, elle n’est pas du tout au niveau des hybrides Lumix ou Fujifilm. Et je ne dois pas être la seule à ne pas être emballée par la colorimétrie Sony. En effet, avec ce nouveau modèle, la marque met en avant 10 looks d’image qu’il est possible de choisir quand on photographie et filme avec un Sony a7 IV. Il est également possible de personnaliser ses looks. Cette option est un vrai plus quand on photographie en JPEG pour donner un rendu de couleurs à ses images sorties de l’appareil. De même, quand on photographie en RAW, on va pouvoir choisir des profils d’image de l’appareil en post-traitement.

C’est évidemment une bonne chose, à mon avis, que la colorimétrie devienne un sujet et qu’elle puisse être choisie. Personnellement, j’y suis très sensible et ce fut un argument qui m’a fait pencher vers les Lumix S1 et Lumix S5. J’aime la profondeur des couleurs de mes images. La colorimétrie est quelque chose de plus subtile, loin des tests terrain orienté uniquement sur la performance. En tout cas, je trouve très bien que ce Mark IV permette de mieux maîtriser la colorimétrie.

style créatif couleur
© Sony

Montée en ISO jusqu’à 102400

Côté montée en ISO, Sony annonce la possibilité de monter en ISO jusqu’à 102 400. Sur le papier, cette montée en ISO est évidemment séduisante. Mais attention car il faut voir jusqu’à quel niveau d’ISO, les images seront exploitables. Car plus on augmente les millions de pixels, plus la montée en ISO est compliquée. Ici, avec un capteur de 33 Millions de pixels, il faudra voir jusqu’à combien on peut réellement monter en ISO sans avoir une image trop bruitée.

Stabilisation capteur 5 axes pour des prises de vue à main levée

Le Sony a7 IV dispose également d’une stabilisation capteur 5 axes. Cette stabilisation 5 axes permet de photographier dans des poses plus lentes à main levée, ou encore de prendre des photos avec des télé-objectifs sans trépied. En vidéo, elle permet de limiter les tremblements qui se voient à l’image et qui n’ont rien d’esthétique. Cette stabilisation 5 axes est de 5.5 Stops, exactement comme sur le a7 III. Si on compare, on est en deçà de la stabilisation 6.5 Stops du Lumix S5 et on est loin de la stabilisation 8 Stops du Canon EOS R6.

La stabilisation, ce n’est pas le point fort de la marque. Néanmoins, avec une stabilisation de 5,5 Stops, on a déjà le minimum pour effectuer des prises de vue photo ou vidéo dans de bonnes conditions. Car la vraie force de Sony n’est pas là !

Autofocus ultra performant et précis

Ce qui fait la renommée des hybrides Sony ? La performance de la mise au point automatique. La marque est au dessus sur ce point. Ainsi, cet hybride embarque un système de mise au point automatique à détection de phase. Le calcul se fait sur 759 points AF soit 94% de couverture. Non seulement l’autofocus est performant mais en plus, sa précision s’affine à mesure que les modèles sortent. Ainsi, il n’est pas seulement rapide ! Et de ce point de vue, par rapport à l’Alpha 7 III, ce Mark IV fait un sacré bon.

Sony a7 IV AF oeil humain
© Sony

Niveau rapidité, ce boitier embarque une technologie de suivi en temps réel du sujet, dont l’oeil : Real Time Eye-AF, avec détection de l’oeil sur les humains, les animaux, les oiseaux, y compris en vidéo. Côté précision, la marque affirme que la détection a été amélioré de 30%. Moi qui possède un appareil avec seulement la détection humain (y compris l’oeil), je dois dire que la détection de l’oeil sur les animaux, vient souvent à manquer. Cela paraît anecdotique pourtant quand on est confronté à l’impossibilité de détecter un oiseau, ou que la mise au point se fait sur une l’oreille d’un animal plutôt que son oeil, on comprend alors que la précision de l’AF est importante.

Détection de l’oeil en temps réel sur les humains, les animaux et les oiseaux

Personnellement, j’aime photographier mon mari en roller, y compris en basse lumière, mon fils jouant au football et pour toutes ces situations, avoir un autofocus ultra rapide et précis est loin d’être secondaire ! D’autant plus quand on utilise des optiques avec de grandes ouvertures. Ce que j’affectionne particulièrement. L’autofocus de Sony est donc un peu l’argument massue ! Car avec de telles performances, on est assuré de ne jamais prendre de photos floues ! Or, en post-traitement, on peut rattraper beaucoup de choses mais une image où le sujet est flou est définitivement ratée !

AF détection oeil animal
© Sony

Pour le portrait, notamment de famille avec des jeunes enfants, on peut aller plus loin dans la manière de rendre compte des émotions, en laissant ses sujets libres de leur mouvement. La mise au point automatique n’a ici aussi rien d’anecdotique. Et sur ce point, l’Alpha 7 III n’embarque pas un autofocus aussi précis et rapide que ce tout nouveau Mark IV.

Bien sûr, cette mise au point ultra rapide est bien moins vitale quand on photographie des paysages ou des sujets très peu mobiles. Mais pour l’animalier, le sport (même amateur), et même les enfants, c’est indispensable.

Enfin, en vidéo aussi, voilà un autofocus tout aussi efficace avec des performances de tracking identiques. Car ce Sony Alpha 7 IV est évidemment une bête de course en photo mais aussi en vidéo.

Test AF détection oeil oiseau
© Sony

Rafale 10 images par seconde

Quand on aime photographier des sujets en mouvement, la cadence rafale est aussi un point important. D’ailleurs, je regarde toujours avec beaucoup d’attention les performances en rafale des appareils photo. Avec le Sony a7 IV, on a une cadence rafale de 10 images par seconde, comme son prédécesseur. On est loin des 20 images/seconde en cadence rafale du Canon EOS R6. Il faut dire qu’en terme de millions de pixels, les deux ne jouent pas dans la même cour puisque l’EOS R6 a un capteur de 20 Millions de pixels « seulement ».

Cependant, il n’y a pas que la cadence rafale qui compte ! Je regarde toujours également le nombre de photos que l’appareil peut garder en mémoire avant de les écrire sur la carte mémoire lorsqu’on prend des images en rafale. Concrètement, si vous avez une grosse cadence rafale mais que l’appareil ne peut pas les garder en mémoire le temps d’écrire sur la carte SD, vous devrez arrêter votre prise de photos. Sur ce point, le Sony a7 IV est sacrément performant. En effet, il est possible de monter jusqu’à 800 images en RAW avant d’être bloqué. En comparaison, on est sur du 240 RAW avec le Canon EOS R6. Voilà donc un sacré bon point pour ce Mark IV.

cadence rafale Sony a7 IV
© Sony

Vidéo 4K 60 fps 4:2:0 10 bits

Mais aujourd’hui, les hybrides sont aussi attendu sur la partie vidéo ! Cet aspect de la fiche technique qui est énormément scruté. Niveau vidéo, l’Alpha 7 IV permet de tourner en 4K 30 images par seconde en 4:2:2 10 bits à partir d’un suréchantillonage en 7K. De même, il permet de filmer en 4K 60 images par seconde en 4:2:0 10 bits, à partir d’un suréchantillonage de 4,8 K.

La vidéo 4K 60 images/seconde en 4:2:0 10 bits, c’était très attendu ! Enfin ! Il y a un gros « mais » à cette annonce ! Car dans ce mode d’enregistrement, on ne filme plus en plein format mais en APS-C. En conséquence, on a un crop de 1,5… De ce point de vue, Sony fait comme Lumix avec son Lumix S1 sorti en 2018…Si on compare, le Lumix S1 filme en 6K 30 fps en interne et le Lumix S5 filme en 6K via HDMI, sans crop, avec tous deux des capteurs 24 Millions de pixels. Et je ne parle même pas des Canon EOS R6 et Nikon Z6 II qui filment en 4K 60 images/seconde, sans crop.

Or, avec son grand capteur, on aurait pu s’attendre à une capacité d’enregistrement au minimum en 6K, voire en 8K, pas forcément en interne mais au moins en externe…Mais il ne faudrait pas concurrencer l’Alpha One…!

Sony Alpha 7 IV 4K 60 fps
© Sony

Mais pas de vidéo 8K…

Si l’enthousiasme semble grand pour cette 4K 60 images/seconde, personnellement, je me demande pourquoi choisir un capteur 33 Millions de pixels qui correspond à la taille nécessaire pour la 8K…On aurait pu espérer que Sony en ait gardé sous le coude pour nous surprendre. Car pour un prix moindre, on peut filmer en 4K 60 images par seconde sur des appareils à moins de 2000€ comme le Lumix S5 ! Et pour moins cher toujours, on a la 6K 30 fps sur le Lumix S1. Quand on voit Canon et Nikon, tout le monde tourne en 4K 60 images par seconde, à des prix moins élevé !

Le Sony a7 IV aurait donc pu filmer en 8K en externe pour se servir des capacités du capteur de 33 Millions de pixels et ainsi « tuer » la concurrence en proposant un modèle modulable. En effet, en ajoutant un moniteur externe, ceux qui le souhaitent aurait eu la possibilité de tourner des vidéos en 8K. Voilà un choix qui aurait été très malin.

S-Log et Streaming

Il n’en reste pas moins que le Sony a7 IV a les atouts pour répondre aux exigences des professionnels de la vidéo. Ainsi, il embarque les profils S-Log3 et S-Cinetone qui sont des profils facilitant l’étalonnage en post-traitement.

De plus, il est désormais possible de filmer en streaming. Car entre avril 2018 (date de sortie du mark III) et octobre 2021, le monde a évolué. Nous consommons toujours plus de vidéo et le streaming (vidéo en direct) prend de plus en plus de place. De nombreux contenus de streaming sont créés, consommés et l’époque où on se filmait avec une webcam est largement révolu. Ce Sony a7 IV séduira de nombreux professionnels du streaming (car oui, ce sont des professionnels). Ainsi, ils auront la possibilité de streamer en 4K ou en Full HD 60 images par seconde. Mais attention, contrairement au Lumix GH5 II, le streaming ne peut pas se faire sans fil à partir de l’appli mobile. Il faut être connecté à un ordinateur, par câble USB, pour utiliser son appareil photo en mode webcam….

Sony Alpha 7 IV streaming
© Sony

Vous l’avez compris, voici un boitier très complet en photo comme en vidéo. Ses points forts : son capteur 33 Millions de pixels, un autofocus ultra précis ou encore l’enregistrement en 4K 60 fps 4:2:0 10 bits ou même ses capacités de streaming. Je regrette seulement qu’avec une telle définition, Sony n’en ait pas profité pour lancer la 8K en externe et mettre un sacré coup à ses concurrents. Forcément, je reste un peu sur ma faim mais vu le tarif de ce genre de produit, on est en droit d’être exigeant.

Disponibilité et prix du Sony a7 IV

Côté tarif justement, le Sony Alpha 7 IV est vendu au prix de 2799€ nu. En kit, il se vend avec le FE 28-70 mm f3.5-5.6 au tarif de 2999€.

Point de vue rapport qualité/prix, comme je le disais plus haut, si on s’attache au fait qu’il possède une définition de capteur plus élevée et un autofocus plus précis que ses concurrents directs (Lumix S1, Lumix S5, Canon EOS R6, Nikon Z6 II), on est en droit de se dire que ce Mark IV est un rapport qualité/prix intéressant puisqu’il se place entre des capteurs de définition classique et des capteurs haute définition. On peut avoir plus de pixels pour un tarif un peu plus élevé. Par contre, niveau vidéo, en terme de qualité d’enregistrement, on a exactement les mêmes possibilités que sur des boitiers moins chers. C’est forcément un peu décevant. Seule différence, le Sony a7 IV permet un tracking en temps réel de l’oeil et un effet peau lisse.

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Sony a7 IV, mon avis, en bref !

Après ce long retour sur la fiche technique du Sony Alpha 7 IV, mon avis est assez mitigé. Bien sûr, il faut le préciser, le Sony a7 IV est un appareil photo plein format plein de qualités. Avec un mark IV, les belles images et de la netteté sont garanties. C’est évidemment un boitier taillé pour les photographes pros. N’importe qui ayant le budget peut l’acheter et trouvera de très nombreux avantages à ce boitier. Côté points positifs, le nouveau capteur 33 Millions de pixels me paraît être une bonne nouveauté. De même, les petits plus comme les looks créatifs pour une colorimétrie mieux contrôlée sont une bonne chose. Néanmoins, il ne faut pas oublier que cela existe déjà chez Lumix et Fujifilm, par exemple. Bien sûr, on ne peut que se féliciter de photographier et filmer avec un autofocus plus performant et plus précis.

Malheureusement, cela ne fait pas tout ! Je regrette que Sony n’ait pas été plus ambitieux en utilisant les pleines capacités de son capteur 33 millions de pixels, surtout en vidéo. Filmer en 4K 60 fps avec crop…ce n’est pas digne du leader sur le segment de l’hybride. Sur ce point, la marque n’est même pas au niveau d’un Canon EOS R6 ou un Nikon Z6 II. On aurait, quand même, pu imaginer la possibilité de filmer en 8K au moins en externe et en 6K en interne.Et si on compare avec les Lumix S1 & Lumix S5, ceux-ci peuvent filmer en 6K (et je préfère leur colorimétrie).

À qui s’adresse cet hybride ?

Mais alors à qui s’adresse cet appareil ? À mon avis, il vous conviendra surtout si vous êtes déjà en monture FE, que vous possédez déjà un boitier Sony et de nombreuses optiques de la marque. Je pense aux détenteurs d’Alpha 7 jusqu’au Mark III. Si vous recherchez un boitier hybride plus performant, avec de meilleures capacités en photo et en vidéo. Alors, le Sony a7 IV pourra peut-être vous intéresser. Pour les autres, ce n’est pas un rapport qualité/prix intéressant et je vous conseillerai donc de vous intéresser à une autre marque. Personnellement, vous l’aurez compris, c’est vers les Lumix S que je me suis tournée, il y a deux ans maintenant.

Article publié initialement le 22 octobre 2021 et régulièrement mis à jour depuis.

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1 commentaire

Alex 31 octobre 2021 - 20 h 35 min

Salut Nadia,

pour la 6K dommage, d’autant qu’il filme en 7K d’origine pour sur-échantillonner et sortir de la 4K, en revanche pour la 8K il manque encore un peu de pixels. La 8K c’est environ 32MP mais en 16:9, en partant d’un capteur 3:2 il faut donc pratiquement 40MP (la 8K fait 7680×4320, un capteur 3:2 doit donc faire 7680×5120).

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