Depuis quelques temps, Nikon nous a habitué à frapper fort avec ses sorties de boitiers. Le Nikon ZR ne déroge pas à la règle et je pense même qu’il est le plus disruptif de tous les Nikon. Ergonomie originale pensée pour la vidéo, fiche technique sur-vitaminée, première mondiale avec l’audio 32 bits, RAW et Log RED, tout ça à un prix qui casse l’ordre établi. Le Nikon ZR a de quoi faire mal même s’il est plus une caméra qu’un appareil photo. Par ailleurs, même si ce boitier semble attirant, certains choix du constructeur sont très surprenants, surtout pour un appareil qui se veut être une caméra et même une caméra cinéma. Il y a donc beaucoup à dire sur ce ZR et il ne faut pas manquer de lire les petites lignes. Heureusement, je partage avec vous mon avis sans détour à son sujet !

Boitier nu :
Kit :
Fiche technique du Nikon ZR
- Taille du capteur : Plein Format (24 mm x 36 mm)
- Capteur : CMOS FX semi-empilé
- Pixels : 24,5 Millions
- Poids : 540 grammes
- Viseur : NON
- Stabilisation 5 axes : OUI
- Ecran tactile : OUI
- Taille écran : 4 pouces
- Ecran : ORIENTABLE
- WIFI : OUI
- Flash : NON
- Tropicalisé : NC
- PAS d’obturateur mécanique
- Système de mise au point : AF à détection de phase
Caractéristiques techniques du Nikon ZR
- 6K 60 images par seconde
- 4K 120 images par seconde
- FULL HD 240 images par seconde
- Auto Focus humain (visage, oeil), animaux et véhicules.
- Audio 32 bits flottants (en interne)
- Formats vidéo R3D NE, N-RAW, Apple ProRes RAW, Apple ProRes.
- Double ISO natif (800-6400)
Prise en main du Nikon ZR
Le Nikon ZR se veut hors du commun dès sa prise en main. On a rarement vu un boitier de ce style chez Nikon, hormis le Z30 éventuellement. Loin des codes de la marque, cette première caméra cinéma depuis le rachat de RED par le constructeur japonais a une ergonomie qui casse les codes de l’hybride. D’ailleurs, est-ce vraiment un appareil photo hybride ou une caméra Nikon ?

Une caméra ultra compacte
Peu importe comment vous le surnommez, le Nikon ZR est un petit boitier de 540 grammes (630 grammes avec batterie et carte mémoire). Ce n’est pas le boitier le plus léger car la palme revient au Lumix S9 qui a un style et des compromis assez proches. Ce Nikon ZR me fait aussi penser au Sony ZV-E1, même si ce dernier a une fiche technique très différente. En plus de son poids léger, on a ici un appareil peu encombrant qui mesure 134 × 80,5 × 49mm. On est loin des blocs qu’on connaît chez Nikon. Il faut dire aussi que le ZR n’est pas un boitier habituel.

Une ergonomie originale pensée pour la vidéo
Qui dit appareil photo peu encombrant, dit pas de poignée. En tout cas, Nikon n’a pas ajouté de grip au boitier. Point de vue ergonomie, je trouve cela dommage. Une petite poignée est toujours mieux pour la prise en main que rien du tout. Je regrette donc le choix du Nikon sur ce point. Néanmoins, quand on se rappelle que le Nikon ZR est plus une caméra qu’un appareil photo, on peut alors imaginer que la cible du Nikon ZR voudra ajouter une cage pour fixer des accessoires. Dans ce contexte, nul besoin d’une poignée sur le boitier puisqu’elle sera ajoutée via la cage. N’oublions pas que le Nikon ZR n’est pas vraiment une appareil photo. On comprend alors le choix de Nikon.
Qui dit caméra, dit qu’à l’avant du boitier, on a un bouton REC. Personnellement, je n’aime pas trop ce positionnement et j’ai tendance à le désactiver dans mes appareils photo Lumix. En effet, très souvent, j’appuie dessus par erreur et déclenche une vidéo. On a aussi une roue à l’avant du boitier pour choisir ses réglages du triangle d’exposition. Pour le reste, le Nikon ZR a un style très épuré.
Exit la molette P, A, S, M
Sur le haut du boitier, exit la molette P, A, S, M…une petite révolution… Je pense que ça me perturberait tant je suis habituée à cette molette. Néanmoins, en vidéo, la vitesse d’obturation étant fixée par la cadence d’image, l’absence de molette P, A, S, M est là aussi très logique quand on sait que le Nikon ZR est plutôt une caméra. Pour passer de la vidéo à la photo, on a un commutateur Photo/Vidéo. Dès lors, quand on appuie sur le déclencheur, soit on filme en mode vidéo, soit on photographie en mode photo. Même si j’ai honnêtement du mal à croire qu’on achète un Nikon ZR pour la photo. Je pense que si on achète un Nikon ZR, on est avant tout vidéaste…et éventuellement ponctuellement photographe.

Toujours sur le haut du boitier, on a trois boutons raccourcis. Un bouton pour l’exposition, le mode et l’affichage mais j’imagine qu’on doit pouvoir les personnaliser. On a aussi une roue là aussi pour sélectionner ses réglages. Tout à gauche, je dois dire que j’aime beaucoup le bouton ON/OFF que je trouve élégant et moderne. Ça change des boutons ON/OFF habituels.
Pas de viseur mais un très grand écran
Passons à l’arrière du boitier ! Lui aussi est très épuré ! Oubliez le viseur, il ne comporte qu’un grand écran tactile et orientable. En toute logique, qui dit caméra, dit pas de viseur…à l’image d’une Sony Fx3 qui connaît un fort succès. Cet écran est bien plus grand avec une taille de 4 pouces ! Une telle taille d’écran est pertinente pour contrôler nos scènes plus facilement avant de filmer.

À côté de l’écran, on est presque sur un design minimaliste avec le Nikon ZR. Un bouton lecture, un bouton MENU et un joystick. Ni plus, ni moins…Moi qui suis habituée à avoir de nombreux boutons sur mes Lumix, y compris mon petit Lumix S9, j’aurais peur de chercher tout le temps mes réglages avec un tel boitier… Et que ça finisse par m’agacer. Point positif, il y a un joystick. Cependant son positionnement est très étrange, je crains qu’il ne soit pas facile d’y accéder rapidement. Or, le joystick est un outil important pour être rapide dans sa mise au point, justement.
Double slot CF Express + micro SD mais pas de double enregistrement en vidéo
Du côté des connectiques, le Nikon ZR possède une prise micro, une prise casque mais aussi un port USB-C et une prise micro HDMI. Vu le gabarit compact du boitier, Nikon n’a pas choisi un port HDMI plein. Par contre, point positif, on a un double emplacement pour carte mémoire : Cf express + carte micro SD UHS-I. Sur le papier, ce compromis est intéressant…MAIS les cartes micro SD restent moins performantes en vitesse d’écriture pour un tel boitier. De plus, comme sur tous les boitiers Nikon, il n’est pas possible de filmer en enregistrant en redondant. Impossible d’enregistrer, même une vidéo de qualité moindre, sur les deux cartes en même temps…Quand on sait que même un Lumix S5D à moitié prix le fait, on est en droit de se demander pourquoi Nikon ne le fait pas, avec son ZR comme avec les autres Nikon. On peut regretter aussi l’absence d’enregistrement sur SSD vu l’ADN très cinéma de cette caméra…ainsi que les codecs vidéos gourmands en stockage.

Pas de ventilateur
Je précise aussi que son autonomie est de 96 minutes en 4K 60 images par seconde sur batterie et de 125 minutes, toujours en 4K 60 images par seconde, sur secteur. Au sujet de la surchauffe, Nikon communique sur un système passif de dissipation de la chaleur, sans ventilateur…On est en droit de se poser la question des risques de surchauffe avec le Nikon ZR.
Le Nikon ZR est un peu un ovni dès sa prise en main. Il est le fruit de l’union entre un constructeur d’appareil photo et un constructeur de caméras mythiques. Son ergonomie reste originale, je dirais même impertinente…plutôt adaptée aux vidéastes qu’aux photographes.
Boitier nu :
Kit :
Nikon ZR : un boitier performant et une caméra d’inspiration « ciné »
Il n’y a pas que son ergonomie d’original, sa fiche technique aussi. Le Nikon ZR embarque un capteur semi-empilé de 24,5 Millions de pixels, comme le Nikon Z6 III. D’ailleurs, les deux boitiers ont une fiche technique très proche. Ici, même si on a un boitier minimaliste, le ZR n’en reste pas moins un appareil qui se veut très performant. À commencer par son capteur ! En effet, il possède un capteur semi-empilé ! Un tel capteur est plus rapide que les capteurs traditionnels. Grâce à son capteur semi-empilé, on limite les risques de « rolling shutter », c’est à dire de sujet déformé. Le capteur semi-empilé limite aussi les risques de banding, c’est à dire des bandes noires lorsqu’on photographie avec des lumières artificielles à des vitesses élevées.

Capteur semi-empilé de 24,5 Millions de pixels
Le choix d’avoir un capteur semi-empilé est d’autant plus important que le Nikon ZR ne possède pas d’obturateur mécanique mais uniquement un obturateur électronique. Je vous ai perdu ? Alors je vais faire simple ! Normalement, un appareil photo possède un obturateur mécanique. L’obturateur est un rideau devant le capteur et ce rideau va se lever durant un temps donné pour laisser passer la lumière, c’est la vitesse d’obturation. Il se referme à l’issue de la prise de photo. L’obturateur mécanique est une pièce mécanique, comme son nom l’indique, un rideau devant le capteur. Autre typologie d’obturateur : l’obturateur électronique. Avec l’obturateur électronique, il n’y a aucune pièce mécanique…Cela permet d’avoir un boitier plus compact, plus léger. Le capteur reste à la lumière selon un temps donné (vitesse d’obturation) de manière totalement électronique, sans qu’aucun rideau physique ne se lève.

Pas d’obturateur mécanique
Souvent, les boitiers ont les deux car l’obturateur électronique a l’avantage de permettre des rafales et des vitesses d’obturation plus rapide. Mais ces dernières années, les constructeurs ont sorti des appareils photo avec uniquement un obturateur électronique comme le Z8, le Z9 ou encore le Lumix S9 et maintenant le Nikon ZR.
Qui dit capteur plein format, dit aussi plus d’esthétisme. Le capteur plein format est mon capteur de prédilection pour le flou d’arrière plan. Avis aux amateurs de bokeh, le Nikon ZR est un excellent choix pour ça. Le plein format offre aussi une excellente qualité d’image. Il permet de monter les ISO à des niveaux plus élevés tout en gardant une bonne qualité d’image.
Double ISO Natif pour filmer en basse lumière
Justement, le Nikon ZR est doté du double ISO natif. Le double ISO natif correspond à deux niveaux d’ISO auxquels on n’a aucun bruit. En vidéo, c’est un vrai avantage pour filmer en basse lumière sans bruit. Et plus le seuil d’ISO natif est élevé, plus les vidéastes apprécient. Avec le Nikon ZR, le double ISO natif est de 800 ISO et 6400 ISO. À ces deux niveaux d’ISO, on n’aura aucun bruit…mais attention, ce sera uniquement si vous filmez dans le profil Log3G10. En effet, chaque profil de couleur a un niveau d’ISO natif qui lui est propre.
Pouvoir filmer à 6400 ISO sans bruit est un véritable point fort du Nikon ZR. Il offre ainsi de réelles opportunités de filmer en basse lumière sans bruit. En comparaison, le double ISO natif du Lumix S1II est de 640 / 5000 ISO. Un point positif du ZR…même si on reste en deçà de la Sony FX3 qui a un ISO natif à 12800 ISO…qui s’explique par un capteur de 12 millions de pixels, et non 24 !

Un autofocus de dernière génération dans une caméra post rachat de RED
Le ZR est aussi un peu la première caméra RED avec un autofocus. Si les caméras RED font rêver de nombreux vidéastes, non seulement elle coûte chère mais en plus, elles n’ont pas d’autofocus. La mise au point se fait uniquement manuellement. Ce n’est pas très « user-friendly » et cela demande un apprentissage supplémentaire qui n’est pas à la portée de tous.
Rien de tout ça avec le ZR ! Il dispose d’un autofocus à détection de phase pour une mise au point rapide et efficace. Son autofocus est le même que le Z6 III. En plus, avec le capteur semi-empilé, l’autofocus est plus rapide. Nikon ne plaisante donc pas avec cet autofocus capable de détecter et suivre divers sujets, comme les humains, les animaux ou encore les véhicules. Je dois dire que depuis le rachat de RED par Nikon, une caméra cinéma avec un autofocus, c’est une petite révolution.

Nikon ZR : stabilisation capteur sur 5 axes
Le Nikon ZR est aussi une caméra stabilisée. Plus précisément, il est doté de la stabilisation capteur sur 5 axes. Ce type de stabilisation permet de filmer à main levée sans tremblements à l’image. On peut de plus en plus se passer de stabilisateur. En photo aussi, une bonne stabilisation capteur est intéressante pour photographier à main levée avec une vitesse d’obturation plus lente ou un télé-objectif. La stabilisation capteur est donc un élément positif de cette caméra. Seul bémol, on ne connaît pas le niveau de stabilisation du ZR. Or, toutes les stabilisations capteur ne se valent pas.

Des codecs vidéos dignes d’une caméra RED
Qui dit caméra, dit qualité d’enregistrement vidéo avancées. Aussi, cet appareil est capable de filmer en 4K 60 images par seconde sans aucun recadrage. Il est aussi capable de filmer en 6K jusqu’à 60 images par seconde. À ce tarif, c’est vraiment pas mal. Le ZR est aussi capable de filmer en 4K jusqu’à 120 images par seconde. Mais attention, dans ce cas, vous aurez un recadrage x1,5. Vous filmez avec une taille de capteur APS-C et non plus en plein format, ce qui a une incidence sur la profondeur de champ. Le flou d’arrière plan sera moins marqué.
Log RED et RAW RED pour filmer comme au cinéma
Le point fort du ZR se trouve au niveau des codecs, c’est à dire les formats de fichiers vidéos. Il est en effet capable de filmer en ProRes mais aussi en ProRes RAW en interne. Dans un boitier aussi petit, c’est phénoménal d’avoir de tels formats de fichiers. Le ProRes permet de filmer avec des fichiers moins compressés. Le montage est bien plus fluide avec ce type de format. Par contre, attention, c’est très gourmand en stockage.
Vous le savez, le Nikon ZR est la première caméra cinéma sortie depuis le rachat de RED. Et ce ne sont pas que des mots. À côté du Log et du N-RAW, le ZR peut aussi filmer avec un format RAW de Red, le R3D NE 12-bit avec un Log spécifique le Log3G10. Ce choix du constructeur japonais permet de faire du ZR, une caméra qui « matche » parfaitement avec les caméras RED. Si vous voulez le rendu RED à un prix très très abordable, vous êtes au bon endroit !

Audio 32 bits en interne : une première mondiale
Je ne cesse d’affirmer que le Nikon ZR est une véritable petite caméra et en vidéo, il n’y a pas que l’image qui compte. Le son est au moins autant voire plus important que l’image. Le constructeur japonais l’a très bien compris en proposant ici le premier boitier capable d’enregistrer en audio 32 bits en interne ! Une sacrée prouesse et une vraie économie. En effet, il faut souvent un accessoire supplémentaire pour enregistrer en 32 bits, accessoire qui coûte plusieurs centaines d’euros. Là, non seulement l’audio 32 bits se fait en interne mais en plus, le prix du ZR est d’autant plus concurrentiel.

D’ailleurs, le ZR intègre un système audio de technologie OZO. Grâce à cette technologie et les trois micros intégrés, Nikon nous promet qu’on pourra enregistrer un son de qualité sans micro externe. L’enregistrement du son pourra même être configuré avec cinq modes d’enregistrement.
Mais le Nikon ZR n’a pas que des qualités et certains choix fait par la marque sont assez surprenants !
Boitier nu :
Kit :
Nikon ZR : des choix surprenants
Sur le papier, le ZR est une vraie petite bombe dans le paysage de la vidéo et pas seulement pour son style de boitier ou encore son développement « Nikon x Red ». Voilà un boitier qui n’est pas vraiment comme les autres à bien des égards et certains choix sont difficiles à comprendre.
L’absence d’obturateur mécanique : un choix régulier chez Nikon
Tout d’abord, le Nikon ZR n’a qu’un obturateur électronique, exit l’obturateur mécanique comme j’ai déjà pu l’écrire. Ce choix est de moins en moins surprenant chez Nikon qui a déjà sorti des boitiers 100% en obturateur électronique : le Z8 et le Z9. D’ailleurs, ces deux boitiers étant photo & vidéo, ce choix était d’autant plus surprenant. Là, vu qu’on a un ZR qui s’adresse surtout aux vidéastes, l’absence d’obturateur mécanique est moins surprenante. Cela donne un boitier plus compact et le capteur semi-empilé compense la présence du seul obturateur électronique. D’ailleurs, avis aux photographes, ce boitier n’est pas pour les adeptes de photo au flash. Mais je pense que vous vous en seriez douté.

Quels risques de surchauffe en l’absence de ventilateur ?
Deuxième choix très étrange pour un boitier vidéo : l’absence de ventilateur. Le ZR a bien un système de dissipation de la chaleur mais ce système passif ne comporte pas de ventilateur. Pas de ventilateur dans un boitier aussi compact, il y a fort à craindre en terme de surchauffe… D’ailleurs, le ZR est annoncé comme limité à 125 minutes en 4K 60 images par seconde sur secteur. L’absence de ventilateur est véritablement un choix étrange de la part de Nikon quand on sait que ce sujet est très suivi par les vidéastes.

Pas de 4:2:2…
Autre choix très surprenant et c’est celui qui me gêne le plus : l’absence de 4:2:2 en H265, c’est à dire dans le format vidéo « accessible à Monsieur et Madame tout le monde ». On ne peut filmer qu’en 4:2:0 10 bit avec le ZR en H265. On ne peut filmer en 4:2:2 qu’en ProRes. Si ce format est de qualité, il est aussi très gourmand en stockage…sauf qu’on ne peut même pas filmer sur disque dur SSD avec le ZR. Et une carte CF Express de 1 To cela coûte extrêmement cher contrairement à un disque dur SSD. Ce choix vraiment, je ne le comprends pas !

Mais pour ça, il faut que je vous explique le 4:2:2 et le 4:2:0. J’explique souvent qu’entre 8 bits et 10 bits, tout est question de couleur. En 8 bit, on enregistre 16 millions de couleurs et en 10 bits, 1 milliard de couleurs ! Une sacrée différence. Entre 4:2:0 et 4:2:2, il s’agit aussi d’une différence de couleurs. En 4:2:0, pour faire simple, les subtilités de la couleur sont moins bien captées car une partie des couleurs seront rassemblées et effacées. En 4:2:2, on en assemble et efface moins. Il vaut donc mieux filmer en 4:2:2. Si vous filmez en extérieur ou comptez étalonner vos plans en post-production, filmer en 4:2:0 est limitant. Ça ne concerne pas tout le monde, bien sûr, mais je trouve ce choix mal venu pour une caméra dite cinéma.
Pas de vidéo 4K Cinéma, ni d’OpenGate…
Autre déception, il n’a pas la 4K Cinéma…un choix étrange encore une fois pour une caméra cinéma. On a bien un ratio cinéma mais ce sera en 5K, c’est à dire en 5376 x 3024. Par ailleurs, le ZR ne fait pas non plus d’OpenGate. On ne peut pas filmer avec toute la surface du capteur pour recadrer en post-production pour de l’horizontal et du vertical. Or, aujourd’hui, du petit entrepreneur à la grosse société de production, tout le monde a besoin de filmer à la fois en vertical et horizontal. C’est pourquoi l’Open Gate est très apprécié, c’est à dire la possibilité de filmer avec toute la surface du capteur, en ratio 3:2 pour du plein format. L’absence d’Open Gate est donc très surprenant.

À noter, le ZR n’intègre pas non plus de format anamorphique. On ne peut pas filmer en anamorphique avec cet appareil, une option qui n’existe que chez les Lumix à ce jour.
Boitier nu :
Kit :
Quel prix pour le Nikon ZR ?
Côté tarif, le ZR coûte 2349€ nu. Un prix défiant toute concurrence vu sa fiche technique ! Vous pouvez d’ores et déjà le commander sur Fnac, Digit-Photo et IPLN. En kit, il est vendu avec l’excellent 24-70mm f4 à 2949€. Ce kit est disponible sur Fnac, Digit-Photo et IPLN. Enfin, il est vendu nu avec une nouvelle bague « megadap » afin d’adapter des objectifs Sony E-mount sur un Nikon Z. Preuve s’il en est que Nikon a envie de prendre des parts de marché. Ce kit vaut 2479€ et est disponible sur IPLN.
Boitier nu :
Kit :
À qui s’adresse le Nikon ZR ?
Sur le papier, le Nikon ZR fait très mal…Cependant, l’absence de 4:2:2 en H265 est, à mon avis, une faute côté Nikon. Par ailleurs, j’ai des craintes sur la chauffe. Pour autant, le ZR est un produit très séduisant. Son tarif est incroyable pour qui veut s’offrir la vidéo 4K 60 images par seconde sans recadrage ou encore la vidéo 4K 120 images par seconde. Quand on veut un capteur plein format, on peut difficilement trouver un budget aussi bas.

Je pense que le Nikon ZR s’adresse aussi et surtout aux vidéastes et quasi exclusivement à eux. Ce boitier n’est pas pour les photographes. Même s’il prend des photos, fait de la rafale à une cadence élevée, son ergonomie n’est absolument pas pensée pour la photo. Par contre, l’ADN RED qui est fortement implémenté dans ce ZR font de lui une première caméra tout à fait intéressante. Si vous avez toujours rêvé de vous offrir une RED mais que vous ne pouviez pas ou que la mise au point manuelle vous freinait, le Nikon ZR va certainement vous plaire !
Boitier nu :
Kit :
Nous ne sommes pas rémunérés pour rédiger nos articles. Nous proposons du contenu 100% indépendant, sans partenariat avec les marques et sans bandeaux publicitaires intrusifs. En contre-partie, cet article contient des liens affiliés. Pour nous aider à vous fournir du contenu de qualité, vous pouvez cliquer sur les liens Amazon, Fnac, Digit-Photo ou IPLN avant d’acheter. Cela ne vous coûtera pas plus cher mais permettra de nous soutenir dans la rédaction de contenu de qualité sur notre temps libre.